Du théâtre jusqu’au bout de l’année!
La spécialité Humanité Littérature et Philosophie a vocation à accompagner la grande variété de ses programmes d’une immersion la plus constante possible dans les œuvres qu’elle permet de découvrir.
Le théâtre a fait revivre Montaigne, et nous sommes allés voir Montaigne incarné par Hervé Briaux qui nous a fait traverser les Essais en une seule heure, palpitante! Au sortir de cet exploit, les élèves avaient rencontré le grand humaniste, avaient vu en lui un homme comme les autres, de tous les jours et de toutes les époques.
Le 7 mai, dans l’intime petite salle du théâtre de Poche, ils ont entendu sa voix et ont appris un peu plus à aimer la vie… Ne vous fiez pas à la sobriété de cette image méditative…
Deux semaines plus tard, le 21 mai dernier, les élèves de 1ère et de Terminale HLP, accompagnés de quelques volontaires intéressés en 1ère 2, ont découvert l’une des plus belles salles parisiennes : la Comédie des Champs Elysées, dont l’imposante façade de marbre blanc de style Art Déco abrite un prestigieux théâtre à l’italienne auquel on accède par un immense ascenseur en chêne tout droit sorti du monde de Jules Verne.
Tout le monde a été impressionné, pourtant le voyage était loin d’être achevé. En salle nous attendait une plongée dans les vénéneuses lettres échangées par les plus notoires libertins littéraires de l’Ancien Régime, la marquise de Merteuil et le vicomte de Valmont.
Cette transposition théâtrale du roman de Laclos est une réussite : nous avons été frappés par le jeu de tous les comédiens, d’une extrême justesse et souvent également d’une grande drôlerie, ce que la lecture du texte ne laissait pas forcément percevoir, car tout est à double sens dans la langue des roués.
Laclos poursuivait, disait-il, une visée morale avec cette dénonciation des vices. Et pourtant on continue à se délecter de ces histoires de tromperies et de trahisons, dont on ne peut qu’admirer les jeux de rôles et de manipulation, magnifiquement portés par tous les acteurs. Une fin d’année décidément en beauté !
Carole Zegaa,
Professeure de Lettres
